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rancis Huster est un acteur, metteur en scène, réalisateur et scénariste français, né le 8 décembre 1947 à Neuilly-sur-Seine.
Élève successivement du Cours Florent puis du Conservatoire national supérieur d’art dramatique, il est par la suite pensionnaire puis sociétaire de la Comédie-Française entre 1971 et 1981. Il fait ses premiers pas au cinéma dans La Faute de l’abbé Mouret de Georges Franju. C’est sa rencontre avec le réalisateur Claude Lelouch, qui en fera un de ses acteurs fétiches, qui le propulse sur le devant de la scène.
Entre 1970 et 1990 il enchaîne succès (Le Dîner de cons, La Femme publique, Édith et Marcel) et films de genres — souvent des échecs commerciaux — avec de prestigieux cinéastes. Parmi eux : Jacques Demy qui le dirige dans la comédie musicale Parking en 1985 et dans lequel il reprend le rôle d’Orphée, ou encore la réalisatrice Nina Companeez.
Francis Huster a reçu un Globe de Cristal du meilleur comédien en 2015, un Sept d’or du meilleur acteur dans un téléfilm en 2003 et a été nommé trois fois aux Molières (1990, 1997, 2015) sans jamais l’avoir obtenu.
Prosper Mérimée
rosper Mérimée, né le 28 septembre 1803 à Paris et mort le 23 septembre 1870 à Cannes, est un écrivain, historien et archéologue français.
Issu d’un milieu bourgeois et artiste, Prosper Mérimée fait des études de droit avant de s’intéresser à la littérature et de publier dès 1825 des textes, en particulier des nouvelles, qui le font connaître et lui valent d’être élu à l’Académie française en 1844.
En 1831, il entre dans les bureaux ministériels et devient en 1834 inspecteur général des monuments historiques. Il effectue alors de nombreux voyages d’inspection à travers la France et confie à l’architecte Eugène Viollet-le-Duc la restauration d’édifices en péril comme la basilique de Vézelay en 1840, la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1843 ou la Cité de Carcassonne, à partir de 1853. Proche de l’impératrice Eugénie, il est nommé sénateur en 1853 et anime les salons de la cour, par exemple avec sa fameuse dictée en 1857. Il publie alors moins de textes littéraires, pour se consacrer à des travaux d’historien et d’archéologue et initiant, à partir de 1842, un classement des monuments historiques auquel rend hommage la base Mérimée créée en 1978.
L’œuvre littéraire de Prosper Mérimée relève d’« une esthétique du peu », son écriture se caractérisant par la rapidité et l’absence de développements, qui créent une narration efficace et un réalisme fonctionnel adaptés au genre de la nouvelle. Mais ce style a parfois disqualifié les œuvres de Mérimée, auxquelles on a reproché leur manque de relief — « Le paysage était plat comme Mérimée », écrit Victor Hugo. Si le Théâtre de Clara Gazul n’a pas marqué l’époque, il n’en va pas de même pour ses nouvelles qui jouent sur l’exotisme (la Corse dans Mateo Falcone et Colomba ou l’Andalousie dans Carmen, popularisée en 1875 par l’opéra de Georges Bizet), sur le fantastique (Vision de Charles XI, La Vénus d’Ille, Lokis) ou sur la reconstitution historique (L’Enlèvement de la redoute, Tamango). L’Histoire est d’ailleurs au centre de son unique roman : Chronique du règne de Charles IX (1829).